Pour ce nouvel article, je vous invite à vous évader dans une légende de l’urbex. Très populaire dans le milieu de la friche, le chai à vin de Rouen est un lieu exceptionnel et incontournable.
Un peu d’histoire.
Fermé en 1981 puis laissé à l’abandon depuis 1993, ce cube de béton et de briques rouges trônent sur le port de Rouen. Construit en 1950 par l’architecte Pierre Maurice Lefebvre, il était à l’époque, le plus grand chai d’Europe. Il servait de lieu de stockage et d’expédition d’immenses quantités de vin en provenance d’Algérie, et à destination de Paris. Néanmoins, longtemps ouvert aux quatre vents, il fut pillé de ses très nombreuses canalisations de cuivre puis finit par tomber dans l’oubli. Souvent squatté et dégradé, celui-ci fut muré par la ville pour bloquer l’accès.
Réputé pour être inaccessible sauf en escaladant une hauteur assez conséquente, ce lieu a longtemps été un rêve. En effet, c’est un des endroits qui m’a donné envie d’explorer. J’aurais eu besoin d’attendre un an d’exploration pour atteindre ce graal.
C’est lors d’une matinée d’été que nous décidons de rentrer dans le bâtiment. Munis d’une grande échelle pliable, nous savons que celle-ci ne va pas être suffisante. Heureusement, les services de la ville ont laissé un plot en béton d’un mètre pour nous permettre d’atteindre l’accès du lieu. C’est pourquoi, le timing était idéal.
La structure du bâtiment est stupéfiante. Effectivement, lorsque nous pénétrons dans l’enceinte de celui-ci, je suis impressionné par son architecture. Ces étages, en forme de croix avec une partie centrale arrondie laissent apparaître une araignée de béton.
Il est temps pour nous de se séparer et de réaliser nos clichés bercés par les bruits du port et de la ville. La lumière est présente, avec un beau soleil normand pénétrant les fenêtres et illuminant les murs rouges emblématiques du chai à vin de Rouen.