C’est le jour de la rentrée scolaire pour beaucoup de familles. Il est à peine cinq heures du matin quand je sors de mon lit. La nuit a été courte mais je sais que ce coup-ci, je n’ai pas été le seul. Ah la rentrée scolaire ! C’était toujours très compliqué pour ma part de trouver le sommeil. Je ne sais pas si c’était pareil pour toi. Un mélange d’excitation, de stress et de décalage horaire me poussait éveiller jusqu’au milieu de la nuit. Certes aujourd’hui, je suis exténué mais je dois avouer que la finalité me convient davantage. Que dirais-tu de partir à la découverte d’épaves de voitures oubliées en pleine foret depuis des années ? Cela te donne envie, n’est-ce pas ? Alors, je t’invite à explorer à mes côtés et à partir à la découverte des Old Timer Folies.
Au cours de l’été, j’ai vu passer quelques clichés de ce lieu sur les forums et dans le portfolio de certains photographes urbex. Tout de suite, c’est le coup de cœur ! Je n’aurais jamais imaginé que des véhicules de collection aussi anciens puissent être perdus dans une forêt. Ça frôle le surréalisme. Néanmoins, c’est pratiquement mission impossible de localiser un endroit comme celui-ci sans le moindre indice. De la forêt à perte de vue, des épaves parsemées entre les arbres et un hangar dont le toit s’est écroulé. Je dois me résigner mais je n’arriverais jamais à trouver l’endroit par satellite. Il y a tellement de parcelles de foret en France. Sur les photographies des collègues, aucun indice ne transparait. Pas d’affiche, pas de plaques d’immatriculations, pas d’architecture spécifique. En résumé, rien !
Impossible n’est pas français
Puis, un soir, en trainant sur les forums automobiles, je découvre un article réalisé par un passionné, illustrant les mêmes véhicules. Les photographies ne sont pas d’actualité. Cependant, je reconnais facilement les hangars et les épaves de voitures. Aucun doute : ce sont les Old Timer Folies que je cherche depuis plusieurs semaines. Je dévore l’article et découvre que ce passionné a exploré cette parcelle au début des années 2000. Il n’apporte guère davantage d’informations mais dans un des commentaires postés, un adhérent a indiqué que la parcelle se situait en Seine Marne. Voilà un véritable indice ! C’est alors que je vais passer des heures et des heures, chaque soir, après le travail, à parcourir le département via Google Maps pour tenter de découvrir la localisation. En vain ! Impossible de mettre la main dessus. En même temps, comment trouver des véhicules ensevelis sous des arbres ? Même une vue satellite ne peut m’aider.
Un soir, en discutant avec un photographe, celui-ci m’indique y être allé récemment et me propose de m’aider et de me communiquer la localisation. Le deal est simple : accepter de rester discret et de ne pas ébruiter l’adresse. Je suis surpris de n’avoir rien à donner en contrepartie. Même si je ne suis pas adepte de l’échange dans la pratique urbex, je dois avouer n’avoir hésité que quelques secondes tant ce lieu est compliqué à trouver. En effet, je trouve que cette phase de recherche, la chasse aux indices, la prospection par satellite, entre dans une partie du processus de l’exploration. Certes, il est parfois énervant de chercher pendant des heures derrière un écran pour chercher une façade de château ou une toiture. Cependant, rien ne peut remplacer la joie et la magie lorsque je trouve la localisation.
En route vers l’aventure
En cette matinée de septembre, je me rends donc vers ce point GPS, ou j’espère découvrir ces épaves de voitures de collection, les Old Timer Folies. Je n’ai aucune certitude quant à la véracité de l’information. En effet, peut être que ce photographe s’est moqué de moi et m’a orienté vers une fausse piste. Toutefois, je dois parcourir ces 250 kilomètres, traverser la région parisienne pour en être certain. Le GPS annonce une arrivée imminente. Autour de moi, une rivière et un domaine forestier conséquent. Selon les indications, le hangar et les véhicules doivent être aux alentours. Je décide donc de prendre le petit sentier s’enfonçant dans les bois et de bien ouvrir les yeux. Même si le lieu n’est pas visible via satellite, un hangar avec plusieurs dizaines de véhicules, ça ne doit pas se louper !
Voilà maintenant plusieurs dizaines de minutes que j’explore le domaine sans apercevoir le moindre hangar. Je commence vraiment par croire que je me suis fais mener par le bout du nez. Tout à coup, sur ma gauche, un énorme sanglier sort du bosquet. D’ailleurs, en regardant de plus près, c’est une laie et elle est en train de me charger, accompagnée de ses marcassins. Sans perdre une minute, je me mets à courir sur plusieurs centaines de mètres dans le sens inverse. Un coup d’œil derrière moi, il semblerait que je sois libéré de la famille de sanglier. Je dois me repérer car je ne sais plus où je suis. Au loin, j’aperçois comme une cabane de pêcheur. Je prends cette direction et en me rapprochant, je distingue deux épaves de voitures. Non je ne rêve pas, je suis bien au bon endroit. Les Old Timer Folies sont là.
N’hésitez pas à retrouver mes nouvelles publications sur les réseaux sociaux à travers mon compte Instagram et Facebook. A très vite pour de nouvelles aventures.
Comme pour chaque photo de Florent , une ambiance , une histoire !! On part dans ces anciennes vies , on rêve , on imagine , et ça fait du bien !!
Merci beaucoup Caroline pour ce très gentil retour. Content de pouvoir vous faire rêver quelques secondes.
Je crois l’avoir déjà dit, mais j’ai vraiment un petit faible pour ces voitures ensevelies sous cette végétation. J’adore !