Pour ce nouvel article, je vous invite à m’accompagner à travers un nouveau récit d’exploration et à découvrir ma série de photographies sur ces voitures abandonnées. Ce mois-ci, je vous propose de quitter l’univers résidentiel pour vous plonger dans celui des vieilles mécaniques oubliées que j’ai nommé les demoiselles au bois dormant.
C’est le milieu de la matinée lorsque je rejoins Pascal, mon compère de la journée. Nous nous rencontrons pour la première fois et nous avons décidé de faire une pause afin d’immortaliser ces épaves. L’objectif est ensuite de filer vers le Château Assassin’s Creed.
En avant pour une nouvelle exploration.
Je gare ma voiture sur le parking du centre-ville. J’enfile mon sac à dos et prend mon trépied à la main. Prêt à partir pour une nouvelle aventure ! Je dois vous avouer que je suis surtout impatient de découvrir ce qui m’attend derrière le mur en briques rouges. D’ailleurs, j’ai déjà du vous en parler dans d’autres articles mais je vais me répéter : j’adore découvrir et immortaliser ces voitures abandonnées. Évidemment, je préfèrerais que ces véhicules soient en état de fonctionnement et en circulation sur nos routes ou dans nos musées. Néanmoins, ces carcasses couvertes de rouille, souvent envahies par la végétation, dégagent à mes yeux, une poésie que je ne peux expliquer. Elles m’inspirent et je crois que mes photographies préférées sont celles de ces voitures abandonnées.
Le quartier est plutôt animé et nous tentons discrètement de contourner la propriété pour rejoindre le sentier qui longe le mur de celle-ci. Beaucoup de personnes empruntent ce chemin où se rencontrent badauds et sportifs. J’ai l’impression que tout le monde nous dévisage, pourtant c’est clairement dans ma tête puisque chacun vaque à ses occupations. Le mur d’enceinte est haut et à première vue, je ne vois pas comment nous allons pouvoir basculer de l’autre côté. Puis, après quelques dizaines de mètres, nous trouvons la faille, en escaladant un pan de mur en partie écroulé.
Ça y est ! Nous sommes à l’abri des regards des passants.
Je m’enfonce en premier dans le parc du château. Je me rapproche de la propriété à pas de velours. En effet, mieux vaut être discret car plus je me rapproche de l’habitation, plus le bruit d’une tronçonneuse devient distinct. A cet instant, j’espère que personne n’élague dans le parc, notre exploration serait alors mise en péril. Le manoir semble abandonné mais j’ai un doute sur le fait qu’il soit accessible. Tout semble bien condamné et je n’ai pas envie de déclencher une alarme. A vrai dire, j’ai trouvé peu d’informations sur cette propriété. Cependant, je sais qu’en face, de l’autre côté de la route, trône l’ancienne bâtisse d’un célèbre auteur français du XIXème siècle. Fait-elle partie du domaine ? Appartient-elle aux nouveaux propriétaires ? Je n’en ai aucune idée.
Je décide alors de me concentrer sur les épaves. Nous continuons donc l’exploration du parc lorsque derrière un bosquet, j’aperçois le nez d’une vieille Volkswagen Coccinelle. Aucun doute ! Elles sont là, posées l’une derrière l’autre, tapissées par l’ombre des grands arbres.
Depuis combien d’années ces voitures sont-elles abandonnées ici ? Comment se sont-elles retrouvées dans ce parc, entourées d’immenses sapins ?
Malheureusement, des questions qui restent sans réponse. Pourtant, la Cox est magnifique. Sa carrosserie jaune déteint petit à petit avec l’humidité et la végétation environnante. Les feuilles de l’arbre la surplombant, tombent sur le capot. L’intérieur quant à lui, est envahi par les toiles d’araignée. A l’arrière, un ancien autocollant de la radio Europe 1 trône sur le pare-brise alors que sur celui de devant, on retrouve les vignettes des années quatre-vingt-dix. Juste derrière la Volkswagen, une Austin Mini se décompose. Porte conducteur ouverte, dans un état délabré avancée, elle ne peut plus se fermer. Il s’ensuit une magnifique Renault Estafette et un vieux utilitaire Saviem.
Ces deux camionnettes se décomposent également au fil des intempéries et du temps qui passe. Un peu plus loin, c’est un modèle plus récent qui trône dans le parc et la célèbre Renault Super Cinq. Excentrée du groupe, une Jaguar plus récente est envahie progressivement par la végétation. Je n’ai aucune idée de pourquoi elle est découpée en deux. Elle a sûrement dû subir un accident.
Il est déjà temps de partir.
Après une bonne heure de photographie, accompagnés par les bruits des oiseaux se mêlant à ceux de la tronçonneuse, nous rejoignons notre voiture. J’espère qu’en parcourant cette dizaine de clichés, vous aurez réussi à capter ce que je souhaitais retranscrire à travers ces prises de vue. Si mon pari est gagnant, sachez toutefois que vous pouvez voir davantage de photographies de voitures abandonnées en rejoignant mon compte Instagram. En attendant, si cet article vous a plu, je vous invite à m’indiquer dans la rubrique commentaires ci dessous, la photographie que vous avez préféré.
Belle exploration Florent, je vous comprends si bien d’immortaliser ces traces du passé.
Merci beaucoup Christelle. Rien de tel que de tracer le passé pour pouvoir se projeter dans le futur 🙂
Quel voyage photographique et agrémenté de jolis textes. Une belle découverte ! Bravo
Merci beaucoup Fréderic. Content que ce voyage t’ait plu.
Toujours de superbes images d’un passé pas si lointain.
Ma préférence va à la goélette.
Un champs de bataille de Transformers !!
J’aime beaucoup le détail de l’autocollant Europe 1 et des vignettes ça m a rappelé l ancienne voiture de mes parents j avais complètement oublié l’existence de ces trucs là !).
Moi aussi l’autocollant Europe 1 m’a rappelé les voitures de mon papa.
Comme toujours de très belles images d’un passé proche en décomposition !
Beau et terrifiant à la fois, le symbole de la pollution de notre monde phagocyté par sa victime la nature qui reprend ses droit et fini par triompher…
Bravo pour ce bel article.
Tes belles au bois dormant sont superbes et très bien immortalisées par tes magnifiques clichés. Ma préférence va à la cox, mais j’aime bien aussi la goélette.
Merci beaucoup Florence. J’avoue que ces épaves restent esthétiques malgré leur déchéance.
De magnifiques clichés comme à chaque récit.
J’ai vraiment une préférence pour ces « cimetières » de voiture, et comme tu le dis si bien, il y a comme une poésie, mon coup de cœur est pour le Renault Estafette, ce bleu, tellement vif dans cette nature, j’adore. Merci pour ce beau partage